jeudi 24 avril 2014

Vers des Réserves naturelles privées...

Dans la Drôme, un écrin de vie sauvage totalement préservé


"La réserve du Grand Barry", entre Diois et Vercors, le 24 avril 2014. Cet écrin de verdure propose 130 hectares boisés qui abritent une réserve...
(Photo : P. Desmazes)
"La réserve du Grand Barry", entre Diois et Vercors, le 24 avril 2014. Cet écrin de verdure propose 130 hectares boisés qui abritent une réserve de vie sauvage d'un nouveau genre, où chasse, pêche, cueillette et exploitation forestière sont interdites
Entre Diois et Vercors, 130 hectares boisés abritent une réserve de vie sauvage d'un nouveau genre, créée par une association de défense des animaux et de la nature qui promeut des écrins plus protecteurs que les parcs existants.
Inaugurée cette semaine par le réalisateur Jacques Perrin, la réserve du Grand Barry, du nom de la crête de calcaire dominant l'endroit, est située sur la commune de Véronne, au coeur d'un massif forestier culminant à 1.100 mètres, délaissé par l'homme et la route, et bordé par un torrent riche en écrevisses.

La biodiversité y est "exceptionnelle", selon l'Association de protection des animaux sauvages (Aspas): une vingtaine d'espèces d'orchidées poussent au milieu des chênes pubescents, des buis et des pins sylvestres; trois plantes remarquables des milieux rocailleux chauds y ont été identifiées: la bufonie paniculée, la joubarbe du calcaire et le millepertuis à feuille d'hysope.
Papillons et cigales volètent au-dessus des lézards et serpents; sangliers, cerfs, chevreuils et chamois y croisent renards, blaireaux, fouines, belettes et hermines. Et il n'est pas exclu que lynx et loups du Vercors et du Diois parcourent aussi le Grand Barry, que survolent bécasses, passereaux, aigles, faucons et vautours.
Pour acheter le terrain et préserver un tel écosystème, 140.000 euros ont été nécessaires en septembre 2012, financés aux deux-tiers par trois fondations - Pour une Terre Humaine, Brigitte Bardot et Bourdon. Le reste a été donné par environ 400 adhérents de l'Aspas.

- Chasse, pêche, cueillette, exploitation forestière interdites

L'ambition de l'association est de pallier le manque de contraintes qui caractérise les parcs et réserves existants. "On aurait besoin que l'Etat renforce sa politique d'aires protégées. Manifestement, il ne veut pas le faire, alors on prend nos responsabilités et on agit à travers une initiative citoyenne", explique son président, Pierre Athanaze.
La chasse est autorisée dans 70% des réserves naturelles et dans deux parcs nationaux en france, mais pas dans la nouvelle réserve du Grand Barry...
 (Photo:P. Desmazes)
La chasse est autorisée dans 70% des réserves naturelles et dans deux parcs nationaux en france, mais pas dans la nouvelle réserve du Grand Barry, dans la Drôme photographiée le 24 avril 2014
Il dénonce principalement des règles qui se sont progressivement adoucies: "on chasse dans l'intégralité des réserves biologiques, dans 70% des réserves naturelles et dans deux parcs nationaux, dont le dernier créé, celui des Calanques", aux portes de Marseille.
La réserve du Grand Barry est le premier site en France où la chasse, la pêche, l'exploitation forestière et toute cueillette sont interdites. "On a vraiment besoin d'espaces où l'on va protéger la nature à tous les stades de son évolution, de façon à entretenir tout un cortège de vie, champignons, insectes, etc.", observe Pierre Athanaze.
L'Aspas est également propriétaire de 60 hectares près de Châteauneuf-du-Rhône (Drôme), d'une cinquantaine d'autres dans le Massif Central et de 60 hectares de forêts dans les Côtes-d'Armor. Soit au total environ "300 hectares de nature préservée durablement", que l'on peut découvrir seulement à pied, et en tenant son chien en laisse.
"Ce sont de belles initiatives, qui existent dans d'autres pays, et c'est bien que la France commence à le faire", souligne Jacques Perrin. Le producteur et réalisateur à l'origine des films "Microcosmos", "Le peuple migrateur" ou encore "Océans" est le parrain de ces réserves.
Celle du Barry est le premier site en France à avoir intégré le réseau international "Rewilding Europe", visant à rassembler sur le Vieux Continent, d'ici à 2020, un million d'hectares libérés par l'homme et retournés à la nature.
P.B.

samedi 12 avril 2014

Biovallée de la Drôme : Journée internationale de la terre...



Bonjour,
Nous vous remercions de bien vouloir insérer ce article dans la prochaine édition de votre quotidien.
19 et 20 avril 2014 : "Journée Internationale de la Terre et de la Biodiversité" 
Les associations Ecologie au Quotidien et la LPO vous invitent à participer au week-end dans le cadre des " Journées de la Terre"
Au programme en Biovallée de la Drôme :
A Die
Samedi 19 avril :
10h à 12h :
Troc de graines et de plants sur le marché de Die.
Midi : Jardins du l'Aube : Repas partagé - Troc de graines et de plants.
14-16h : "Je démarre un potager bio" avec Sylvère Lerouge
15h : Lecture de paysage et découverte des chants d'oiseaux  le long de la Rivière Drôme avec Gilbert David-LPO et Claude Veyret.
A Allex-26
Dimanche 20 avril 2014
Co-voiturage à 11h et 14h Parking Office du Tourisme Die.
12h 14h30 : Visite du Musée de la Maison de la Réserve Naturelle des Ramières - www.lagaredesramieres.com/. Route de Grâne–26400 Allex.
12h : Pique-nique partagé aux Ramières.
15h-17h : Visite guidée de la Réserve des Ramières par François Humbert, bagueur, LPO 26.
15h-17h : Balade à vélo à partir de Réserve des Ramières.
Anne Tesson
En vous souhaitant bonne réception,
Ecologie au Quotidien
Le Chastel 26150 DIE
Tel : 04 75 21 00 56       
Vidéos des Rencontres de l'Ecologie

jeudi 3 avril 2014

L' agriculture chimique tue, aussi, les apiculteurs...

Les apiculteurs dans la rue contre les «insecticides tueurs d'abeilles»

Avec tenues de protection et enfumoirs, des centaines d'apiculteurs sont venus mardi près de Paris manifester leur mécontentement face à la mortalité des abeilles qui menace leur travail.
A Montreuil, devant le siège de FranceAgriMer, organisme qui détermine les orientations stratégiques des filières agricoles, ils brandissaient des pancartes avec un message clair: «L'agrochimie m'a tuer», «Stop à l'hécatombe» ou encore «Non au Cruiser, non aux insecticides neurotoxiques tueurs d'abeilles».
Quatre des cinq organisations professionnelles étaient réunies pour l'occasion: la Confédération paysanne, la Fédération des organisations sanitaires apicoles départementales (FNOSAD), le Syndicat national d'Apiculture (SNA) et l'Union nationale de l'apiculture française (Unaf). Ils avaient réussi à réunir 8 à 900 apiculteurs selon les organisateurs, 300 selon la police.
La Fédération française des apiculteurs professionnels (FFAP) a préféré rester en dehors du mouvement pour «mésentente» avec l'Unaf au sujet de cette mobilisation.
«Nous sommes venus confirmer nos inquiétudes graves sur le dossier des pesticides que nous ne voyons pas aboutir», a dit Yves Vedrenne, président du SNA.
Ils souhaitaient notamment expliquer aux pouvoirs publics et à FranceAgriMer, qui réunissait mardi le Comité stratégique apicole, qu'il est inutile d'établir un plan de développement de l'apiculture sans régler la questions des insecticides.
«Un plan de développement durable de l'apiculture dans une ambiance de pesticides, ce n'est pas possible. Quand ils nous demandent de doubler la production de miel, ils se foutent de nous», a dit Jean Sabench de la Confédération paysanne.
«Est-ce qu'un éleveur de vaches allaitantes accepterait de perdre la moitié de son cheptel par an ?», a demandé Yves Vedrenne.
Selon l'Unaf, les apiculteurs ont perdu entre 15 à 30% de leurs ruches l'an dernier, avec des situations très contrastées selon les régions En cause, selon l'organisation, des conditions climatiques très mauvaises, (froid, pluie...) et des «problèmes d’intoxications».
Bruxelles a interdit en 2013 et pour deux ans l'usage des trois pesticides néonicotinïdes jugés responsables en partie de l'importante mortalité des abeilles. Les apiculteurs jugent la mesure insuffisante. Ils réclament un moratoire étendu à toutes les autres molécules. En 2013, la production de miel en France a été inférieure à 15.000 tonnes, soit moitié moins qu'en 1995, pour un nombre de ruches presque équivalent. En 2011, la production avait déjà baissé à 20.000 tonnes.
Il faudra maintenant attendre l'automne pour mesurer l'effet du moratoire sur la mortalité des abeilles.
Le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll avait lancé en février 2013 un plan sur trois ans destiné à redynamiser l'apiculture française partant du constat que plus de 50% du miel consommé en France est importé.
Ce plan, doté de 40 millions d'euros, doit notamment encourager l'installation de nouveaux apiculteurs professionnels. Car les apiculteurs sont en majorité écrasante des amateurs : plus de 90% ont moins de 30 ruches et seuls 1.600 (4%) sont professionnels.
ICD