Haute-Garonne : Bové et Greenpeace fauchent un
champ de maïs OGM
Selon les militants, la
parcelle de 11 hectares a été plantée à la hâte et “en présence d’un huissier”
de graines de MON 810 de la firme américaine Monsanto, selon les militants.
Les militants anti-OGM
accompagnés de José Bové ont procédé à l'arrachage de plants de maïs supposés
génétiquement modifiés, à quelques kilomètres de Toulouse. Ils entendent ainsi
limiter ce qu'ils qualifient de "passage en force" des semenciers
qui, malgré l'interdiction, commercialisent ces céréales en France.
Pas d'OGM chez eux ! Usant
du principe de précaution, plusieurs dizaines de faucheurs volontaires emmenés
par le député européen Europe Ecologie-Les Verts José Bové ont arraché vendredi
des plants de maïs transgénique dans un champ de Saubens, à une quinzaine de
kilomètres de Toulouse (Haute-Garonne). Des militants de Greenpeace les
accompagnaient et n'ont pas manqué de médiatiser l'événement sur les réseaux
sociaux.
Les militants avaient identifié une parcelle de 11
hectares située à Saubens, en
périphérie de Toulouse, récemment plantée selon eux de graines de MON 810, du
maïs génétiquement modifié de la firme américaine Monsanto. Les militants ont
arraché les pieds récemment plantés qu'ils ont remplacés par des graines de
maïs bio.
Hubert, qui travaille dans
le conseil en électronique industrielle: « Les OGM, c’est la négation de
la démocratie. Les laboratoires ne savent pas ce qu’ils font, ils n’en
connaissent pas les conséquences et veulent simplement transformer tout ça en
argent. Même les Etats-Unis ont reconnu un problème sur la viabilité des
OGM. La lutte continue pour nous, même si cette fois-ci, ce sont les semenciers
qui se placent dans l’illégalité »
Selon les militants, la parcelle de 11 hectares a été plantée à la hâte et “en présence d’un
huissier” de graines de MON 810, du maïs génétiquement modifié de la firme
américaine Monsanto, quelques jours avant la parution au journal officiel le 15
mars d’un nouvel arrêté d’interdiction de la culture de MON 810 par le
ministère de l’Agriculture.
“Un champ de trouvé, dix
de cachés?”
"Les semenciers,
Monsanto en tête, essayent de passer en force. C’est pour ça que les faucheurs
sont ici aujourd’hui”, a expliqué à la presse le député européen d’Europe
Écologie-Les Verts (EELV), José Bové.
Le Conseil d’État, saisi
en référé par l’Union française des semenciers et l’Association générale des
producteurs de maïs (AGPM) qui contestent cet arrêté, doit rendre sa décision
lundi. Mais, font valoir les faucheurs, quelle que soit la décision du Conseil
d’Etat, la grande majorité de la population française est opposée à la culture
de maïs OGM et l’Assemblée nationale a adopté mi-avril une proposition de loi
interdisant la culture de maïs transgénique, qui doit encore être adoptée
définitivement.
Entourés de banderoles de Greenpeace sur lesquelles on pouvait lire: “OGM, Contamination en cours” ou “Un champ de trouvé, dix de cachés?”, les faucheurs ont procédé à l’arrachage de plants encore jeunes pour les remplacer par des graines de maïs bio.
Entourés de banderoles de Greenpeace sur lesquelles on pouvait lire: “OGM, Contamination en cours” ou “Un champ de trouvé, dix de cachés?”, les faucheurs ont procédé à l’arrachage de plants encore jeunes pour les remplacer par des graines de maïs bio.
Deux champs sous
surveillance en Midi-Pyrénées
"On intervient pour
mettre en avant le fait que des agriculteurs, malgré la politique
gouvernementale et malgré le fait que 80% des Français ne veulent pas du maïs
transgénique, sèment quand même des OGM pour passer en force”, a expliqué un
faucheur volontaire, Dominique Masset.
La grande majorité de la
population française est opposée à la culture de maïs OGM et l'Assemblée
nationale a adopté mi-avril une proposition de loi interdisant la culture de
maïs transgénique, qui doit encore être adoptée définitivement.
«Le but est de cultiver
des OGM alors que personne n'en veut plus, a rappelé José Bové, député
européen. Si le gouvernement ne prend pas ses responsabilités, nous les
faucheurs feront en sorte que ces champs n'arrivent jamais à la récolte».
Dans un communiqué,
Greenpeace demande “au gouvernement la neutralisation de ce champ OGM, ainsi
qu’une enquête approfondie sur les autres cultures potentiellement existantes
sur le territoire”. Selon les faucheurs, deux parcelles au moins sont
actuellement plantées de maïs transgénique, celle de Saubens et une autre en
Midi-Pyrénées.
“Les deux champs sont sous
surveillance. Si le gouvernement n’agissait pas comme on le veut, les deux
parcelles seront neutralisées avant floraison, c’est-à-dire avant qu’elles
puissent contaminer les autres champs”, a averti José Bové.
Paul Breynat
« Les Incroyables Comestibles du Diois »
incroyablescomestiblesdiois.blogspot.com
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire