vendredi 19 décembre 2014

Rencontres Citoyennes de Die et de la Drôme du 22 janvier au 7 février 2015.

Merci de diffuser sur vos réseaux, si vous le désirez...

Ecologie au Quotidien

Bonjour,
 
L'association Ecologie au Quotidien organise  les 13èmes Rencontres de l'Ecologie (conférences/débats, table-ronde,  films, ateliers d'échanges ateliers découverte, visites de sites, expositions, concert, bal folk...) 

du 22 janvier au 7 février 2015 dans la Biovallée en Drôme 
et du 23 janvier au 2 février 2015 à la Salle Polyvalente de Die, Bd du Ballon

Cette année, le thème est " Ralentir…vers une sobriété heureuse" et nous sommes heureux de vous faire parvenir le programme et l'affiche que vous pouvez diffuser sur votre réseau si vous le désirez.

Vous trouverez aussi le programme complet sur  www.ecologieauquotidien.fr 

C'est avec plaisir que nous vous accueillerons pour cette nouvelle aventure écologique et humaniste,

L'Equipe d'Ecologie au Quotidien 

PS : Merci de bien vouloir nous excuser pour  les doublons de mail et nous informer si vous ne désirez pas recevoir de mails
merci aux personnes qui ont la possibilité d'héberger des intervenants, bénévoles ou visiteurs dans le Diois de nous le faitrr savoir

- Les personnes de la Région Rhône-Alpes  peuvent se procurer des programmes et affiches en nombre dans les endroits suivants  afin de les distribuer : 

A LYON : Silence Ecologie Alternatives-Non Violence 9,rue Dumenge 69317 LYON Tél :0478395533 (du mardi au jeudi, 10 à 12h, 14 à 17h )
A VALENCE : Artisans du Monde 1 place du Temple 04 75 56 34 27
A ROMANS
- Comptoir à Part Magasin de Destockage des marques de mode Éthique   49, avenue Gambetta (près de Marques Avenue)    04 75 72 66 09
- Maison de la Nature et de l'Environnement, 3 Côte des Chapeliers  

A CHABEUIL  Boulangerie L' artisan de la  Bio- 14, Rue Gustave André 
- Court Circuit - zone artisanale Gouvernaux
A MONTVENDRE
: Gîte Artaime les Dourcines
A VAUNAVEYS  Brins de Terroirs la gare  04 75 83 77 42

A CREST 
- Café Associatif L'Arrêt Public - 1 Rue de la République
- La Viennoiserie Bio 49 rue Emile Loubet
L' Épicerie Nouvelle Bio, Rue E.Branly 
- Etincelle Magasin Bio, 10 Cours Verdun 

A SAILLANS  
- Héliotrope Magasin Bio, Grande Rue 
- Café L’Oignon, Grande Rue 

A DIE
 - La Carline Epicerie  Biologique  21,rue du Viaduc                                
 - Hibiscus- Rue du Viaduc
 - Le Pain de Sophie- Boulangerie Bio : rue Camille Buffardel
- Au Cinéma le Pestel Avenue du Texas
- Médiathèque du Diois et du Vercors Place Louisendorf

Ainsi que dans les Offices du Tourisme, les Médiathèques et de nombreux magasins bio

vendredi 28 novembre 2014

Hécatombe d'abeilles.

Deux organisations apicoles ont lancé un appel inédit aux dons d'essaims pour aider les apiculteurs de l'Ariège et des Pyrénées Orientales touchés par une hécatombe exceptionnelle l'hiver dernier.

Hécatombe d'abeilles dans les Pyrénées: appel inédit aux dons d'essaims

Appel inédit aux dons d'essaims d'abeilles pour aider des apiculteurs de l'Ariège et des Pyrénées Orientales touchés par une hécatombe exceptionnelle l'hiver dernier
Appel inédit aux dons d'essaims d'abeilles pour aider des apiculteurs de l'Ariège et des Pyrénées Orientales touchés par une hécatombe exceptionnelle l'hiver dernier 
Deux organisations apicoles ont lancé un appel inédit aux dons d'essaims pour aider les apiculteurs de l'Ariège et des Pyrénées Orientales touchés par une hécatombe exceptionnelle l'hiver dernier.«Puisque l’État est déficient sur le sujet, on lance une opération de solidarité pour que nos collègues puissent reconstituer leurs colonies», a annoncé mercredi à l'AFP Alain David, coordinateur de la Fédération française des apiculteurs professionnels (FFAP).
Cette opération va être menée conjointement par la FFAP, qui représente 150 à 200 apiculteurs professionnels, et la section apicole de la Confédération paysanne, syndicat agricole minoritaire très investi dans les sujets environnementaux.
«Dans l'urgence, il faut au moins qu'on puisse apporter un soutien et un effort de un à cinq essaims sera demandé à nos apiculteurs», a poursuivi Thierry Dolivet, de la Confédération paysanne, apiculteur dans la Creuse.
Quelque 150 essaims ont déjà été promis et ils seront livrés au début du printemps, selon la FFAP.
Les apiculteurs de ces deux départements ont connu l'hiver dernier une surmortalité importante dans leurs ruches.
Les services vétérinaires de l'Ariège ont lancé en février une mission pour évaluer un lien entre ces pertes et la désinsectisation du bétail dans le cadre de la lutte contre la fièvre catarrhale ovine (FCO).
Selon Alain David, les services de l’État «sont venus constater mais rien n'a été fait».
«Les bêtes qui vont dans les estives (veaux, moutons, vaches...) sont traitées avec des produits anti-parasitaires qu'on retrouve dans les déjections et qui polluent l'environnement. Et c'est cela qui pourrait être la cause de cette surmortalité importante», explique-t-il.
Contacté par l'AFP, le ministère de l'Agriculture n'a pas réagi dans l'immédiat.
La France et l'Europe sont en déficit d'abeilles en raison d'une surmortalité multifactorielle des colonies, liée à une dégradation de leur environnement et des pesticides, jugés par les apiculteurs comme une des causes majeures de leur disparition.
Bruxelles a interdit en 2013 et pour deux ans l'usage des trois pesticides néonicotinïdes jugés responsables en partie de cette situation.
Cette mesure est jugée insuffisante pour les apiculteurs, qui réclament un moratoire étendu à toutes les autres molécules alors qu'en 2013 la production de miel en France a été inférieure à 15.000 tonnes, soit moitié moins qu'en 1995, pour un nombre de ruches presque équivalent.
Planète

samedi 15 novembre 2014

En France : on se fout pas mal de la nature.

La résistance à SIVENS Sivens, tauromachie, chasse à courre : la France est le pays européen le plus naturophobe



Notre ami Armand Farrachi analyse et décrypte la préoccupante partialité de l'état suite au drame de SIVENS ...

Deux poids, deux mesures, voilà la devise que les gouvernements de notre république marchande, de droite ou de gauche, devraient faire graver aux frontons des palais de Justice.
La zone humide de Sivens a été dévastée pour un barrage censé augmenter encore les surfaces en maïs, et donc l’usage des pesticides, l’élevage "hors sol" et l’agriculture industrielle, au profit d'une vingtaine d'exploitants, sans égards pour la "biodiversité", les ressources naturelles et la santé publique.
Qui a pris l‘initiative de ce saccage ? Les "djihadistes verts", comme les appelle la FNSEA, ou un Conseil général tout dévoué à l'agriculture intensive ?
Un jeune homme a été tué en manifestant contre ce barrage. Ses camarades en colère ont certes jeté des cocktails Molotov et cassé des vitrines, témoignant ainsi que tous les Français ne sont pas anesthésiés. Mais qui est dénoncé pour sa violence et pour son "extrémisme" ?
Qui sont les casseurs ? Ceux qui détruisent la nature, ceux qui tuent, ou ceux qui protestent contre ces agressions ? La grenade mortelle n'est pas même appelée "bavure". Le coup de pied dans la vitrine est appelé "violence". Deux poids, deux mesures.
Des pratiques inhumaines et violentes
Un industriel construit actuellement une "ferme" pour incarcérer 1.000 vaches dans la Somme, quitte à polluer toute la région avec le lisier. Qui le jugera pour ce saccage prémédité ?  En revanche, contre les opposants qui ont dévissé des boulons de cette "ferme", on vient de requérir quatre mois de prison. Deux poids, deux mesures.
Les militants pacifistes qui avaient manifesté leur opposition à une chasse à courre en forêt de Rambouillet, (celle où Gérard Larcher, président du Sénat, va trouver ses menus plaisirs de tueur de cerfs) ont été condamnés pour "violence" suite à une mise en examen par une juge d’instruction ouvertement pro-chasse du tribunal de Versailles.
Des témoins portent plainte actuellement contre ce même équipage de Bonnelles-Rambouillet, qui, ce 25 octobre, a poursuivi un cerf jusque dans l'étang communal de Saint-Léger-en-Yvelines pour le noyer sous les yeux des enfants, au mépris de toute législation et de toute décence. Les plaignants sont aussitôt menacés physiquement par les contrevenants. Qui sont les violents ?
Mais qui serait prêt à parier que le tribunal de Versailles se montrera aussi sévère avec les chasseurs qu’avec leurs adversaires, et qu’il n’y aura pas, là encore, deux poids et deux mesures ?
Les militants anti-corrida ont été condamnés ce 13 octobre par le tribunal de Dax à 3.000 € d’amende chacun pour avoir manifesté, certes sans autorisation, leur opposition à la torture tauromachique à Rion-les-Landes. En revanche les exactions physiques exercées par des aficionados qui avaient violemment agressé, frappé et blessé les mêmes militants non-violents à Rodhilan (huit blessés), après avoir tous été identifiés au terme de trois ans d’enquête, peuvent dormir tranquilles : leur agression en bande organisée n’a toujours pas été jugée. Deux poids, deux mesures.
Les lobbys, plus puissants que les citoyens
La loi, qui, dans une république, est censée défendre l'intérêt général et le bien public est donc devenue l'instrument d'une classe, d'une caste, d'intérêts privés, de la violence productiviste. Elle a rétabli le délit d'opinion. Elle rendra coup pour coup. L’opposition à la chasse à courre gagne-t-elle du terrain ? À la demande du lobby chasse, un décret "d’obstruction à la chasse" criminalise aussitôt les opposants.
L’idée d’un jour sans viande dans les cantines fait-elle son chemin ? À la demande du lobby de la viande, un décret rend les produits d'origine animale obligatoires à tous les repas dans la restauration collective.
On conteste la corrida ? À la demande du lobby taurin, les manifestations sont interdites près des arènes et on classe la torture tauromachique au patrimoine immatériel.
Dénonce-t-on le gavage des canards ? À la demande de l'Institut technique de l'Aviculture, soutenu par l'INRA, le repas gastronomique français est classé au patrimoine mondial.
Les loups reviennent-ils sur leurs territoires ? À la demande de "la filière ovine" et du lobby cynégétique, la chasse au loup en battue est ouverte, au mépris de la protection dont bénéficie en principe cette espèce menacée.
La France, le pays le plus naturophobe de l'Europe
Et que ne dirait-on pas dans le domaine de l'énergie, de la santé, du travail et de tant d'autres ?
La principale fonction de la classe politique, comme elle s’appelle elle-même, est claire : obéir aux lobbies extrémistes. La France est assurément le pays les plus anti-écologiste, le plus naturophobe, le plus ennemi des animaux de toute l’Europe.
Les militants écologistes luttent chez nous sur le front le plus dur, contre les groupes de pression les plus puissants, les plus violents. Les décisions judiciaires partisanes qui établissent un crime de lèse-productivisme, aussi bien que la sémantique utilisée dans la presse, invitent à s'interroger non seulement sur la notion de Justice mais aussi sur celle de Droit, et donc sur "l'État de Droit", qui n’est plus alors que la raison du plus fort, qu’on appelle aussi "loi de la jungle".
Pour faire la différence entre la destruction de la nature et un bris de glace, il serait pourtant urgent que les citoyens utilisent eux aussi deux poids et deux mesures.


Armand Farrachi.

dimanche 2 novembre 2014

La Mutualité Sociale Agricole minimise les cancers des agriculteurs.

ETUDELes risques de cancers des agriculteurs varient en fonction du secteur dans lequel ils exercent, ce qui pourrait être lié aux pesticides...

Pesticides: Les agriculteurs risquent des cancers différents selon leur activité

La potentialité de développer un cancer de la prostate serait plus élevée chez les cultivateurs de tournesol ou de pommes de terre.
La potentialité de développer un cancer de la prostate serait plus élevée chez les cultivateurs de tournesol ou de pommes de terre
Selon des résultats de la récente enquête Agrican sur la santé en milieu agricole, les agriculteurs risquent des types de cancers différents selon leur secteur d'activité. Des risques liés à l'utilisation des pesticides.
La potentialité de développer un cancer du poumon est ainsi deux fois plus élevée chez les agriculteurs spécialisés dans la culture des pois fourragers, ainsi que dans la taille des arbres fruitiers ou la culture des légumes, a expliqué le chercheur Pierre Lebailly, coordinateur de l'étude Agrican, lors d'un colloque sur l'exposition professionnelle aux pesticides, organisé mardi et mercredi à Paris par l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses).
Bovins, tournesol et prostate En revanche, les éleveurs de bétail ou de chevaux pendant plus de 20 ans voient leur risque de cancer du poumon réduit. Pour le cancer de la prostate, ce sont les producteurs de bovin et les agriculteurs spécialisés dans le tournesol, le tabac, les fruits et les pommes de terre qui sont les plus exposés.
La prochaine étape de l'étude sera d'étudier les effets de pesticides spécifiques, pour tenter d'établir un lien plus direct entre cancers et utilisation de produits chimiques.
L'enquête Agrican porte depuis 2005 sur plus de 180.000 affiliés de la Mutualité sociale agricole (MSA). Elle vise à étudier l'impact de l'exposition des agriculteurs à des risques particuliers (pesticides, ultraviolets, virus animaux...), et notamment leurs risques de cancer. Ses premières conclusions, dévoilées en 2011, montraient toutefois que les agriculteurs avaient une plus grande espérance de vie que la population générale.
Des agriculteurs moins atteints par le cancer et avec une espérance de vie plus longue que le reste de la population: les bonnes nouvelles de l’étude Agrican n’ont pas  convaincu tout le monde. Cette enquête, menée par la Mutualité sociale agricole (MSA) sur 180.000 personnes depuis  2005, a conclu à un risque de décès par cancer inférieur de 27% chez les hommes et 19% chez les femmes du milieu agricole par rapport à la population générale. Les militants contre les pesticides dénoncent une «propagande» cachant une réalité bien moins réjouissante.
Pas de données sur l’incidence des cancers L’association Générations futures est montée au créneau pour souligner l’absence de données sur le nombre de cas de cancers dans la population agricole française: l’étude Agrican ne fournit pour l’instant que des données sur la mortalité par cancer, les résultats sur l’incidence devant être publiés en 2012. «La communication se veut rassurante mais occulte le fait que les agriculteurs sont plus fréquemment touchés par certains cancers que la population générale: cancers de la prostate, cancers des lèvres, des lymphomes, entre autres», déplore Générations futures.
Au cœur de la polémique, les pesticides et leurs effets contestés sur la santé. Générations Futures s’étonne de ne pas trouver de données sur le lien entre exposition aux pesticides et cancer dans l’étude Agrican. Si elle mentionne bien que «des arguments existent» sur le rôle des produits phyto-sanitaires «dans le développement de certains cancers (en particulier du sang et des ganglions), de troubles de la reproduction ou de maladies neurologiques», on n’y trouve aucune statistique sur la survenance d’un cancer liée à leur utilisation.
Un panel contesté D’autre part, Générations Futures note que seulement 48% de la cohorte masculine étudiée a déclaré manipuler des pesticides et s’interroge sur la représentativité de ce panel: «Cela nous semble sous-estimer gravement la réalité de l’exposition de la population agricole aux pesticides: pour rappel, l’agriculture biologique représente moins de 3% de la surface agricole française».
Cette étude «manque visiblement d'indépendance», selon François Veillerette, porte-parole de Générations futures. De son côté, Cap21, le parti de Corinne Lepage, pense qu’«il ne faut plus attendre pour prendre toutes les mesures de prévention et de réduction drastique de l’usage des produits phytosanitaires pour protéger les populations», notamment en mettant fin à la TVA réduite sur les pesticides (5,5%) «en contradiction flagrante avec les objectifs de réduction de leur usage fixés depuis 2000 et confirmés par le Grenelle de l'environnement et le plan Ecophyto 2018.»
Planète

mercredi 22 octobre 2014

Jardins en forêts...

Permaculture :  Une forêt comestible pour atteindre l’auto-suffisance alimentaire

 
Produire des fruits sains, avec le moins de travail possible, et en respectant la nature : voici les objectifs de Juan Anton Mora, un espagnol de 78 ans. Depuis sa retraite, il s’est mis en tête de changer le monde, grâce à sa forêt comestible ! Il expérimente l’auto-suffisance alimentaire et transmet ses savoir-faire. « De cette manière, quoi qu’il se passe, si nous n’avons plus de travail, nous aurons toujours de quoi manger. »
Juan Anton Mora, 78 ans, va courir 40 minutes plusieurs fois par semaine. Il organise chez lui des réunions de plusieurs jours avec des dizaines de personnes. « Chacun apporte son sac de couchage et on se débrouille », explique-t-il. Y-a-t-il besoin de le dire : Juan Anton a une forme impressionnante ! Comment fait-il ? Une vie saine et son envie de changer le monde doivent avoir leur rôle à jouer.
Car oui, chacune de ses actions a pour but de "changer le monde" ou pour être plus précis, combattre la faim dans le monde. Rien de moins. « La société devrait être basée sur deux piliers : le "travail", ce que nous savons faire et qui participe à la société, et la production de sa nourriture. De cette manière, quoi qu’il se passe, si nous n’avons plus de travail, nous aurons toujours de quoi manger. »
Et tout cela ne s’arrête pas à un beau discours. Juan Anton met en pratique ces conseils et il va même plus loin : il expérimente toutes les manières possibles de faciliter le travail de la terre. Gagner en indépendance alimentaire n’est pas seulement une sécurité, c’est aussi une manière de regagner une certaine liberté dans une société où nous n’avons plus le choix (de rien).
L’histoire a commencé il y a environ 30 ans. Juan Anton souhaitait trouver un lieu au calme pour faire un petit potager et avoir des poules. Il a acheté une petite parcelle plantée d’orangers. Avant de prendre sa retraite, il suivait les conseils du jardinier qui s’occupait du terrain de manière conventionnelle. Jusqu’au jour où ce dernier lui propose un herbicide qui tuerait l’herbe pendant 8 ans. C’est une prise de conscience. Sans savoir où il met les pieds, Juan Anton décide d’arrêter tous les produits chimiques. Le jardinier donne sa démission. En quelques mois, c’est un désastre. L’herbe grandit, les arbres se meurent par manque de nourriture. « J’ai commencé à m’intéresser à la manière dont fonctionne la terre. J’ai été à des cours d’agriculture écologique puis à un cours de permaculture et j’ai acheté quelques livres de Fukuoka. Puis j’ai commencé à appliquer ce que j’apprenais. » 
SIDE WAYS


Reportage réalisé par le site SideWays, web-série documentaire présentant des initiatives solidaires, positives et originales, qui sont « des idées pionnières ou bien des remèdes au système actuel, dans lequel de moins en moins de personnes se retrouvent », expliquent les initiateurs du projet, Hélène Legay et Benoit Cassegrain de l’association Contre-courant. Chaque épisode se décline sous un même format : une vidéo de 5 min, un article multimédia et un espace de discussion avec les protagonistes et les auteurs.
Pour en savoir plus : le site de SideWays.
Photo (une) : CC Irene Kightley

dimanche 19 octobre 2014

Une économie criminelle.

La « faim invisible » frappe deux milliards d’humains

Indice de la faim dans le monde en 2014 par degré de sévérité.

Encore aujourd’hui, une personne sur huit, et même un enfant sur six, souffre de la faim dans le monde. « Seize pays continuent d’afficher un niveau de faim “extrêmement alarmant” ou “alarmant” », alerte l’Institut International de recherche sur les politiques alimentaires (Ifpri) qui publie lundi 13 octobre, à trois jours de la journée mondiale de l’alimentation,un été des lieux de la faim dans le monde. 

Ce centre de recherche international basé à Washington établit chaque année un indice (Global hunger index, GHI) qui mesure le niveau de la faim, à partir des données de mortalité infantile, de sous-alimentation et d’insuffisance pondérale infantile pays par pays. L’évolution globale de cet indice montre une nette amélioration depuis 1990 sur le front de la faim dans le monde mais malgré ces progrès « le niveau de la faim dans le monde demeure grave », insiste l’Ifpri.
L’ÉRYTHRÉE ET LE BURUNDI DANS UNE SITUATION EXTRÊMEMENT ALARMANTE
« Le nombre d’individus souffrant de la faim a diminué au cours des 25 dernières années parce que la sous-alimentation a enregistré un fort recul dans de grands pays tels que la Chine, l’Inde, l’Indonésie ou encore le Vietnam. Mais il reste des pays où la situation s’améliore peu et il s’agit de pays où la croissance démographique reste élevée et qui de surcroît ont un milieu naturel fragile », souligne Marie-Noëlle Reboulet, du Groupe énergies renouvelables, environnement et solidarités, association qui s’intéresse notamment aux incidences du changement climatique sur le développement. « Dans ces pays le changement climatique vient rendre les populations plus vulnérable encore », insiste-t-elle.
La moyenne mondiale masque de fait d’importantes disparités entre pays et régions. Parmi les seize pays les plus gravement affectés, deux, l’Erythrée et le Burundi, présentent une situation « extrêmement alarmante ». En Afrique subsaharienne, si depuis 2000 les taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans ont diminué, la situation demeure extrêmement précaire, observe l’Ifpri. L’Afrique subsaharienne détient le score GHI régional le plus élevé, suivi de près par l’Asie du Sud. C’est dans ces deux régions que se situent la quasi-totalité des pays dont la situation est jugée « alarmante ». En Afrique subsaharienne, un seul pays, le Ghana, a fortement diminué ses scores GHI depuis 1990 : insuffisance pondérale et mortalité infantiles ont baissé de plus de 40 %, tandis que la proportion de personnes sous-alimentées a été réduite de manière radicale, passant de 44 % en 1990-1992 à moins de 5 % en 2011-2013.
LA FAIM INVISIBLE SOUVENT NÉGLIGÉE
Dans son rapport, l’Ifpri insiste cette année sur le fléau « crucial mais souvent négligé » de la « faim invisible ». Cette forme de malnutrition survenant lorsque l’apport ou l’absorption de vitamines et minéraux ou oligo-éléments (zinc, iode, fer, vitamines A et B) ne suffisent pas à assurer une bonne santé et un bon développement, touche plus de 2 milliards d’individus, soit plus du double des 805 millions de personnes sous-alimentées, recensées par l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), dont les besoins caloriques ne sont pas satisfaits.
Si les effets de la faim invisible ne sont pas observables à court terme, ils se révèlent « dévastateurs » à long terme, insiste l’Institut : hausse de la mortalité maternelle et infantile, handicaps physiques, affaiblissement du système immunitaires et des facultés intellectuelles. La faim invisible tue ainsi chaque année 1,1 million d’enfants sur les 3,1 millions qui meurent chaque année de sous-alimentation.
Au-delà des conséquences sur la santé, ce fléau « affecte lourdement les économies des pays en nuisant à la productivité des populations », affirme l’Ifpri. Elle amputerait ainsi le produit intérieur brut (PIB) de la plupart des pays en développement de 0,7 % à 2 %. On estime à 1 % la perte de PIB en Inde et à 2,3 % en Afghanistan.
TRIPLE FARDEAU DE LA MALNUTRITION
Bien que la faim invisible pèse en majeure partie sur les pays en développement, les pays à plus haut revenus et plus urbanisés ne sont pas épargnés : le phénomène peut y coexister avec le surpoids, voire l’obésité causés par une consommation excessive de macronutriments (lipides, glucides), souligne l’Ifpri, qui s’inquiète de la complexité croissante du problème de malnutrition sur la planète. Les pays en développement abandonnent peu à peu leurs régimes alimentaires traditionnels à base d’aliments très peu transformés au profit d’aliments et boisons hautement transformés, à forte densité calorique mais pauvres en micronutriments, entraînant obésité et maladies chroniques d’origine alimentaire. « Avec cette transition nutritionnelle, de nombreux pays en développement, s’alarme l’Ifpri, se trouvent confrontés au “triple fardeau de la malnutrition” : dénutrition, carences en micronutriments et obésité. »
Laetitia Van Eeckhout

vendredi 3 octobre 2014

Les AmiEs de Buis les Baronnies et Montbrun les Bains se réapproprient l'alimentation.

Suite à la Présentation des Incroyables Comestibles à l’Université d’ été de UTOPIA : Incroyables Comestibles s'installent à Buis les Baronnies                                


Devant le panneau de sa commune, le maire Sébastien Bernard entouré de plusieurs membres du collectif ne cache pas sa satisfaction de voir Buis rejoindre le mouvement des « Incroyables Comestibles »
Décidément les initiatives citoyennes visant à promouvoir le concept de gratuité gagnent du terrain et se multiplient rapidement dans nos Baronnies provençales. Après l’organisation en moins d’un an de « Marchés gratuits » (ou Gratiférias) dans plusieurs communes de la région (12 à ce jour dont 3 au Buis), voici maintenant le mouvement des « Incroyables Comestibles » qui, parti de Montbrun, s’installe à Buis les Baronnies avec un collectif d’une singulière vitalité.
« On plante, on arrose et on partage », expliquent Myriam Varillon et Camille Lecureux du collectif buxois.
L’idée est de planter en ville des fruits et légumes dans des bacs de l’espace public, et de laisser le soin à chacun de jardiner librement et de récolter gratuitement les fruits de ces petits potagers collectifs. La démarche vise à créer un nouvel art de vivre en dynamisant les échanges locaux par le partage d’une production « Bio », cultivés par les habitants et offerts à tous. « On plante, on arrose et on partage », expliquent Myriam Varillon et Camille Lecureux du collectif buxois, qui espèrent que cette démarche conviviale et solidaire fera de plus en plus d’émules au fil du temps.
Le collectif buxois des « Incroyables Comestibles » compte aujourd’hui une douzaine de bénévoles très actifs.
La commune a tout de suite donné son feu vert et depuis le printemps dernier une quinzaine de bacs publics ont été mis à la disposition de ces incroyables planteurs. Tomates, poireaux, courgettes, poivrons, fraises, salades, blettes, menthe, romarin, amarante, … Tous ces fruits et légumes ont poussé durant l’été dans les rues du village, suscitant la curiosité et l’intérêt de nombreux buxois et visiteurs. « La récolte est bien sûr aujourd’hui très modeste et n’a guère de signification économique », admettent les initiateurs, « mais le mouvement fait beaucoup parler de lui et est riche en lien social… ».
Une belle petite récolte de tomates dans les rues du village.
C’est aussi l’avis du maire Sébastien Bernard qui souhaite voir se développer de nouveaux espaces de plantation solidaire tant dans l’espace public que sur le domaine privé. Rappelons aussi que la bibliothèque municipale se joint au projet en accueillant une grainothèque où chacun peut librement déposer prendre et échanger ses graines bio et constituer ainsi une collection de semences adaptées au territoire.
Enfin, le groupe « Gratiéria Toulourenc-Baronnies » organise une nouvelle Gratiferia (marché gratuit) à Buis les Baronnies le dimanche 19 octobre dans la salle du foyer J.J. Coupon. Au programme : donner, prendre, recevoir, rencontrer, partager, en musique et autourd’une soupe à midi.
Alain Bosmans
Pour en savoir plus :
+
Les incroyables comestibles : http://www.incredible-edible.info
+ Le collectif de Buis : http://icbuis.canalblog.com
+ Contact : 06 62 64 18 35 ou 06 14 19 45 59
+ Face book : http://www.facebook.com/groups/nitrocnireciprocite


Extrait de MCD / mediascitoyensdiois.info : http://mediascitoyens-diois.info/2014/09/buis-les-baronnies-et-montbrun-les-bains-les-incroyables-comestibles-s-installent/
 


jeudi 25 septembre 2014

Les changements viendront dela Société Civile...



Le génie créateur de la société civile



Des créateurs, c’est ce que nous sommes, et nous l’avons toujours été. Le génie créateur de la société civile, quand on sait le voir, on devient capable de le nourrir et de le faire fructifier.
Voici une exposition de récolte de fruits en 1910, pour sélectionner les plus belles variétés du terroir. En regardant de près l’image qui se trouve volontairement en très grand format, il suffit de cliquer dessus, on remarque la grande diversité de la production des pommes et du raisin, au premier plan. Chaque lot est noté avec un petit bristol, pour préciser qui est le producteur, le lieu de la production et la variété exposée. Le jury n’a plus qu’à faire son travail pour sélectionner les plus beaux fruits et en récompenser leurs producteurs. Aujourd’hui, au sein des collectivités engagées dans le processus Incredible Edible, une fête est organisée au moment des récoltes pour célébrer l’abondance. Ce rassemblement attire de plus en plus de monde et devient un temps fort aussi bien pour les habitants acteurs du programme que pour leurs visiteurs extérieurs qui sont les bienvenus.

Non, non, la photo ci-dessus n’est pas celle d’une chocolaterie. C’est une exposition de la récolte des fruits du terroir, à St Louis, dans le Missouri, en 1904. Déjà, il y a plus de 100 ans de cela, on avait compris l’intérêt de valoriser la production locale. Cette dernière était source de richesse et faisait l’objet d’un sentiment de fierté pour toute la population. Quand un simple jardinier reçoit la visite de différentes personnes pour admirer son jardin et sa récolte, il est toujours heureux de partager son trésor et glisser discrètement quelques petits secrets de fabrication de ce qui fait sa réussite. On imagine facilement la force que représente la mutualisation d’une entreprise collective de la sorte à une échelle plus large, de familles en familles. Chaque créateur intervenant dans le processus de co-création trouve forcément une place pour exercer son talent. Tout offreur de talent trouve un besoin à satisfaire. Et réciproquement.

Revenons en France à présent, à Paris en 1900. On y présente l’exposition internationale de pomologie. Les premières coopérations s’organisent à partir de la société civile de l’époque. Les petits producteurs de pommes, les fermiers possédants des vergers et toutes les personnes en mesure d’apporter leur contribution à la connaissance des fruits étaient les bienvenues pour contribuer au mouvement commun de maintient et de valorisation des multitudes variétés qu’offraient les terroirs.

Exposition de la quantité de conserves de fruits et légumes nécessaire pour couvrir les besoins d’une famille de 5 personnes au cours des mois non productifs de l’année, soit environ 6 mois. Cette réflexion a été menée aux États-Unis, à l’Université de la Caroline du Nord, en 1956. (Crédit photo : NCSU Libraries). Cela donne un aperçu très clair de la quantité de production nécessaire au jardin pour atteindre le niveau d’autonomie alimentaire, en dehors de la période productive des saisonnière. En s’organisant bien, on se rend compte que l’effort à fournir pour atteindre ce niveau de production n’est pas hors de portée. Si on s’y met tous, bien entendu. Cet effort est rendu d’autant plus aisément si la famille en question mutualise son travail avec plusieurs autres familles de son voisinage direct. On imagine alors facilement, qu’au niveau d’une communauté locale plus vaste, c’est assez facile d’y arriver. C’est se qui se passe à présent à Todmorden ainsi qu’au sein des collectivités qui s’engagent dans le processus « incredible edible ».
La récolte des pommes dans les vergers, c’est faire l’expérience de l’abondance, dans la joie, en famille et avec les amis, dans un moment singulier où la nature offre tous ses trésors de saveurs, de beauté et de générosité. Les pommiers produisent de merveilleux fruits en quantité, en variété, et en qualité.
Doisneau-Cueillette-de-pommes-1945
La pomme se conserve facilement, tout l’hiver, jusqu’au retour des premiers fruits des beaux jours. Elle est délicieuse pour son jus, pour ses gelées, ses marmelades et ses délicieuses tartes. Cette photo de Robert Doisneau prise à l’automne 1945 en Alsace montre à quel point l’abondance était présente sur nos territoires il y a quelques 60 années en arrière, la plupart des routes qui reliaient les villages étaient bordées d‘immenses arbres fruitiers, au service de tous les habitants pour se nourrir. Il suffisait de ramasser.

samedi 13 septembre 2014

Interdiction des pesticides dans les espaces publics, les hôpitaux et les écoles...

Réglementation

Les espaces verts et les jardins publics bientôt libérés de la pollution des pesticides

 
 
Finis les herbicides épandus dans les parcs et les jardins publics, terminés les pesticides vendus dans les grandes surfaces. Une proposition de loi vise à interdire l’usage des pesticides par les collectivités locales et à encadrer plus strictement leur commercialisation aux particuliers. « Nous allons travailler avec les associations, les consommateurs et les jardiniers, pour faire connaître les alternatives qui existent », assure le sénateur écologiste Joël Labbé, auteur du projet de loi. 3 500 communes ont déjà banni les pesticides de leurs espaces publics.
Première utilisatrice de pesticides au niveau européen, troisième à l’échelle mondiale, la France détient un triste palmarès. Aujourd’hui, l’agriculture représente 90 % de l’utilisation des pesticides. Les 5 à 10 % restants sont utilisés par les collectivités territoriales qui épandent des herbicides sur leurs espaces verts et par les particuliers pour leurs jardins. Ces usages non agricoles des pesticides représentent environ 10 000 tonnes chaque année, avec des impacts sur l’eau loin d’être négligeables.
« Les quantités d’herbicides sont appliquées en ville sur des espaces imperméabilisés comme les voiries ou les parkings. Tout est lessivé directement vers les cours d’eau », relève Joël Labbé, sénateur d’Europe Écologie Les Verts du Morbihan. En utilisant des doses plus importantes, les jardiniers mettent aussi leur santé en danger, précise l’élu, qui a décidé de s’attaquer aux pesticides dans un projet de loi adopté le 19 novembre au Sénat. « Ce texte se concentre sur ce sur quoi nous pouvons légiférer sans délai ».
Amplifier la démarche « Zéro phyto » des communes
Le texte adopté prévoit l’interdiction, en 2020, de l’utilisation des produits phytosanitaires pour l’entretien des espaces verts, des forêts ou des promenades accessibles au public. Joël Labbé, qui est aussi maire de Saint-Nolff (3 700 habitants), a déjà banni l’usage des pesticides dans sa commune depuis 2007. Ce qu’on appelle le « zéro phyto », sans produits phytosanitaires. Mais sa démarche s’inscrit dans un mouvement beaucoup plus vaste. « 10 % des 36 000 communes françaises approchent le zéro phyto. Ce chiffre monte même à 60 % pour les communes de plus de 50 000 habitants », précise t-il. « Nous montrons que ça marche ! »
Via cette proposition de loi, Joël Labbé espère donc amplifier ce mouvement, même si sa proposition initiale avait pour échéance 2018. « Nous avons dû faire des concessions durant les discussions pour que le texte soit voté au Sénat à une très grande majorité. Les centristes ont demandé 2020 pour se caler sur les mandatures des municipales. Si on ne cédait pas, la loi ne passait pas ». Des exemptions ont aussi été accordées pour les cimetières, les terrains de sport et les voies ferrées.
Interdire la vente de pesticides dans les grandes surfaces
La vente de pesticides « pour un usage non professionnel » – c’est à dire dans les jardineries et grandes surfaces – à destination des particuliers, sera également interdite à partir de 2022. Un pas a déjà été franchi dans les rayons des magasins Leclerc en Bretagne qui pourra peut-être faire tâche d’huile. Là-encore, l’échéance initiale portée par le groupe écologiste était 2018. Mais l’UMP, qui n' a pas voté le texte, « souhaitait attendre 2025 ».
« Attendre 2020-2022 ne va pas stimuler suffisamment l’industrie pour la production d’alternatives et surtout, cela fait peser un risque sur ce texte, qui pourrait être attaqué avant cette date », craint François Veillerette, de l’association Génération Futures, qui dénonce régulièrement la présence importante de pesticides dans les aliments. « Nous n’aurons pas à attendre, répond Joël Labbé à Basta ! Les nouvelles équipes municipales seront interpellées. Nous allons travailler avec les associations, les consommateurs et les jardiniers, pour faire connaître les alternatives qui existent et l’exemplarité des communes déjà engagées ».
Bataille législative sur les usages agricoles des pesticides
Pour accompagner cette dynamique, l’article 3 du projet de loi prévoit une étude sur les freins juridiques et économiques empêchant la commercialisation des « substances alternatives », telles que les purins de plantes. « Un amendement socialiste a demandé à ce que soient intégrés les produits phytosanitaires à faible risque. Or, on ne sait pas ce que recouvre la notion de "faible risque" et aucune liste n’est encore définie à l’échelle européenne. Il y a là une petite brèche qui est ouverte par les lobbys de l’agrochimie et pour laquelle il va nous falloir être vigilant sur la suite », souligne le sénateur écologiste.
Cette proposition de loi, qui a fait l’objet de plus de 3 000 contributions via la plateforme Parlement-etcitoyens.fr, sera soumise au vote de l’Assemblée nationale le 23 janvier prochain. Une autre bataille législative s’annonce à l’horizon : la future loi d’avenir agricole, qui devrait être discutée début 2014. « Nous travaillons pour voir comment l’on pourrait réduire les usages agricoles des pesticides, confie Joël Labbé. On s’attaque là au dur... Il va falloir batailler ferme face au milieu agricole productiviste. » La dernière tentative de réduire l’usage des pesticides date du Grenelle de l’environnement, en 2007. Il a débouché sur le plan national Ecophyto qui prévoyait de réduire de 50 % les pesticides entre 2008 et 2018. « On a assisté à une augmentation de 2,7 % entre 2008 et 2011. Il n’y a plus d’objectif de calendrier », regrette le sénateur. La majorité socialiste et écologiste fera-t-elle mieux que l’UMP en la matière ?
Sophie Chapelle
[Mise à jour] : Le Parlement a adopté le 23 janvier 2014 la proposition de loi. Outre les écologistes, les socialistes, les radicaux de gauche, l’UDI et le Front de gauche ont voté pour. Les élus UMP se sont prononcés contre ou se sont abstenus.

lundi 7 juillet 2014

Les pesticides ne tuent pas que les abeilles...

Les pesticides ont des effets néfastes pas seulement sur les abeilles

Des pesticides parmi les plus utilisés dans le monde ont des effets néfastes sur la biodiversité qui ne se limitent pas aux abeilles mais nuisent aussi aux papillons, vers de terre, oiseaux et poissons, selon une évaluation scientifique internationale présentée mardi.
Après avoir examiné les conclusions de quelque 800 études parues depuis une vingtaine d'années, les auteurs de cette évaluation plaident pour «durcir encore la réglementation sur les néonicotinoïdes et le Fipronil», les deux types de substances chimiques étudiées, et de «commencer à planifier leur suppression progressive à l'échelle mondiale ou, du moins, à formuler des plans visant à réduire fortement leur utilisation dans le monde».
«Les preuves sont très claires. Nous sommes face à une menace qui pèse sur la productivité de notre milieu naturel et agricole», indique dans un communiqué le Dr Jean-Marc Bonmatin (CNRS), l'un des principaux auteurs de cette analyse menée sur les quatre dernières années.
L'évaluation a été conduite par un panel de 29 chercheurs internationaux dans le cadre d'un groupe de travail spécialisé sur les pesticides systémiques (conçus pour être absorbés par les plantes). Ce groupe conseille notamment l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), l'organisme qui rend compte de l'état de santé de la biodiversité mondiale à travers sa «Liste rouge» des espèces menacées.
Les conclusions doivent être publiées en huit articles pendant l'été dans la revue Environmental Science ans Pollution Research, précise ce groupe de travail.
Les pesticides étudiés sont «aujourd'hui les plus utilisés dans le monde, avec une part de marché estimée à quelque 40%» et sont aussi «communément utilisés dans les traitements domestiques pour la prévention des puces chez les chats et chiens et la lutte contre les termites dans les structures en bois».
Les effets liés à l'exposition à ces pesticides «peuvent être immédiats et fatals mais également chroniques», soulignent les chercheurs, avec des effets comme la perte d'odorat ou de mémoire, une perte de fécondité, une diminution de l'apport alimentaire, comme un butinage amoindri chez les abeilles, ou encore une capacité altérée du ver de terre à creuser des tunnels.
Ces pesticides sont notamment pointés du doigt depuis quelques années comme l'une des causes expliquant le déclin des populations d'abeilles. L'Union européenne a par exemple déjà suspendu en 2013 l'usage du Fipronil et de trois néonicotinoïdes en raison de leurs effets sur les pollinisateurs.
Cette nouvelle analyse montre que bien d'autres espèces sont également touchées, au premier rang desquelles les invertébrés terrestres, comme les vers de terre, indispensables maillons de la vie des sous-sols.
Suivent les pollinisateurs -- abeilles et papillons -- puis les invertébrés aquatiques, comme les gastéropodes d'eau douce et les puces d'eau, les oiseaux, les poissons et les amphibiens.
Les chercheurs précisent ne pas avoir de données suffisantes pour déterminer leur impact sur les mammifères et les reptiles, même si un «impact est probable» sur ces derniers.
Planète/20mn

mardi 1 juillet 2014

Les jardins pour rêver.



Jardins pour rêver, jardins pour s’inspirer
(Photo : Photo Lise Gobeille)
Bien qu’encore jeunes, les aménagements des jardins sont déjà inspirants avec leurs beaux contrastes de couleur, leurs belles compositions et, évidemment, l’impressionnant éventail de vivaces présenté.
Un jardin doit faire rêver, nous transporter et nous inspirer, mais attention, il crée aussi un état qui peut entraîner une dépendance : la zénitude. En fait, c’est un lieu idéal où s’arrêter en vacances. Certains sont comme des oeuvres d’art, uniques, tandis que d’autres nous servent de modèles, d’inspiration. En voici trois, très différents les uns des autres, à voir et à revoir.
Le Jardin des curiosités
Le Jardin des curiosités a émergé d’un champ dénudé pour devenir aujourd’hui un espace riche, diversifié et unique. Il a été conçu il y a 17 ans par Suzanne Puech, horticultrice et artiste passionnée, avec la complicité d’Alain Émond, son amoureux. À l’entrée, la maison ancestrale jaune éclatant est entourée d’une luxuriance végétale accueillante. Derrière celle-ci est aménagé le jardin d’une conception particulière, où contrastent le formel et le naturel. De grandes haies de cèdres taillées à la perfection dessinent le contour d’un jardin classique, où quatre aménagements à l’anglaise se reflètent par leur forme. Dans ces plates-bandes, les plantes qui se ressèment sont les bienvenues, pour la note de liberté qu’elles apportent. L’allée centrale et le coeur de cet espace sont dans un tout autre esprit. Sobres et chics, ils sont rigoureusement entretenus et mettent en valeur l’art topiaire, peu courant au Québec. On y découvre des haies de buis minutieusement taillées, quatre chiens immenses en cèdre et plusieurs autres sculptures végétales. De chaque côté se trouvent deux allées, une dédiée aux plantes d’ombre et l’autre, aux plantes de soleil. Au bout se trouvent les petits fruits et le verger, et près de la maison, deux bassins sont aménagés avec des plantes aquatiques. Au fond, il ne faut pas manquer le lumineux jardin de mousse et les trois murs de bâtiments industriels en cèdre. Pour créer un microclimat et attirer les oiseaux, un brise-vent nourricier du côté nord a été planté. Opération réussie, car les volatiles sont nombreux et on se sent comme dans un écrin. On peut identifier les plantes grâce à un livret qui est fourni, et si certaines vous tombent dans l’oeil, les propriétaires tiennent une pépinière. Mais attention, argent comptant seulement.
Au jardin cette semaine 
Il reste encore des coins à fleurir dans les plates-bandes et, si les balconnières ne sont pas encore faites, il n’est pas trop tard. D’ailleurs, comme c’est le temps des rabais, aussi bien en profiter. Par contre, on s’assure de choisir des plantes qui ne sont pas longues et fragiles parce qu’elles sont demeurées trop longtemps coincées dans leur contenant.
Même chose pour le potager, mais il ne faut pas commencer avec des plants trop petits (tomates, piments, aubergines) si on veut avoir une récolte, car la saison est déjà avancée.
Et comme il fait plus chaud, il faut être vigilant et arroser les nouvelles plantations souvent. Lise Gobeille

lundi 23 juin 2014

Les petits paysans sont l'Avenir de l'agriculture.

Petits producteurs, marchés fermiers: le nouveau visage de l'agriculture américaine


Omaha (Etats-Unis) - Danelle Myer, 42 ans, en rit encore: elle, l'adolescente qui voulait à tout prix quitter la ferme familiale pour devenir une businesswoman dans une grande ville, jongle désormais entre commandes de choux et dégâts causés par la grêle sur son lopin de terre.
Après une carrière dans les relations publiques, elle a fait le choix il y a trois ans de revenir à ses racines, à Logan, dans l'Iowa (centre), à une soixantaine de km au nord d'Omaha (Nebraska).
«Quand j'avais une vingtaine d'année, j'étais souvent malade et je me suis rendue compte que ce qu'on met dans notre corps est important», raconte-t-elle. Puis, «le déclic, ça a été la terre, celle que possède ma famille. C'est un immense privilège dont je dois faire quelque chose.»
Mais pas question de pratiquer la même agriculture conventionnelle que ses parents - maïs, soja et élevage de bovins.
Pour elle ce sera du maraîchage sur un petit bout de terrain en pente. «Sans pesticide ni OGM», insiste-t-elle, assise en tailleur dans l'herbe surplombant son champ, en débardeur rose rayé et tongs.
Au coeur du Midwest, le grenier céréalier des Etats-Unis symbole par excellence de l'agriculture productiviste, le parcours de Danelle Myer n'est pas si singulier.
L'agriculture en circuits courts explose, encouragée par un intérêt croissant des consommateurs pour des produits cultivés localement.
Les autorités américaines recensent quelque 8.100 marchés fermiers dans le pays, et 44% des écoles développent des relations avec les producteurs de leur zone. Le secteur représente 7 milliards de dollars.
Pour encourager cette tendance, l'administration Obama a lancé le 9 juin l'initiative «Local Food, Local Places» visant à apporter aux collectivités rurales l'expertise de spécialistes en agriculture, en transport, en environnement et en économie locale.
«Les changements sont tangibles et exaltants», constate Alice Topaloff, une jeune ingénieure agronome franco-américaine venue s'installer dans l'Iowa. «Le développement des circuits courts ici se fait de manière plus volontaire et plus spectaculaire qu'en France. Sûrement parce qu'on part de beaucoup plus loin avec des exploitations de milliers d'hectares et une culture alimentaire, de terroir, moins prononcée», explique-t-elle.

Le chemin reste néanmoins semé d'embûches
La première année, en 2010, Danelle Myer a vendu pour 2.200 dollars de légumes. L'objectif cette saison est d'en récolter pour 20.000 dollars. C'est encore insuffisant pour payer les factures. L'agricultrice conserve un travail de relations publiques à mi-temps.
«Pour gagner décemment sa vie, il faut posséder environ 800 hectares si on cultive du maïs et du soja. Il suffit d'environ 5 hectares quand on fait pousser des légumes», confie Craig Chase, économiste de l'Université de l'Iowa qui observe depuis les années 1980 l'essor d'une agriculture moins conventionnelle dans le pays.
La question du prix du terrain foncier, qui a flambé ces dernières années dans le Midwest, est d'ailleurs une des principales raisons selon lui pour lesquelles les jeunes s'installent sur de petites surfaces.
Pour les enfants d'agriculteurs ne pouvant pas diviser leur exploitation - sans quoi elle n'est plus viable -, pour les immigrants ou pour les militants de l'agriculture bio, qui souhaitent démarrer leur propre affaire, c'est trop onéreux. «A 25.000 dollars l'hectare, ça coûte moins cher à l'installation de se concentrer sur une production à faible volume mais à forte valeur ajoutée».
L'attrait des consommateurs pour des produits plus sains, plus goûteux, joue aussi. Tout comme la sécurité alimentaire, mais d'une autre façon qu'en Europe. «Ici les gens ne sont pas spécialement préoccupés par les OGM. En revanche, comme l'industrie agro-alimentaire est concentrée entre les mains de trois ou quatre entreprises, les gens sont sensibles à l'idée qu'une attaque terroriste pourrait avoir un impact gigantesque», souligne Alice Topaloff.
En s'échinant à arracher les mauvaises herbes qui prolifèrent dans sa serre toute neuve, Danelle Myer assure qu'elle n'échangerait pour rien au monde les heures passées sur ses radis, ses patates douces et sa camomille, spécialement cultivée pour un herboriste d'Omaha.
Elle a l'air épuisée mais n'a aucune intention de baisser les bras. «Parce que je suis une femme, ou une enfant du coin, que je produis du bio, ou juste des légumes avec du goût, les gens me disent +persiste+», se réjouit-elle d'un grand sourire. APL

mardi 17 juin 2014

Réhabiliter les terres agricoles...

Journée mondiale de la lutte contre la désertification: «Il existe des solutions pour réhabiliter les sols qui ne coûtent pas très cher»

INTERVIEW - Le délégué général de l’ONG SOS SAHEL décrypte les enjeux et les solutions pour lutter contre la dégradation des terres agricoles….
«La Terre est notre Avenir, préservons-la des changements climatiques». C’est le thème retenu pour l’édition 2014 de la «journée mondiale de la lutte contre la désertification et la sécheresse» organisée ce mardi sous l’égide de l’Onu. La dégradation des terres agricoles, et la pauvreté, la famine mais aussi parfois les violences qu’elle engendre, pourrait en effet pousser quelque 60 millions de personnes à migrer des zones désertifiées de l’Afrique subsaharienne vers l’Afrique du Nord et l’Europe d’ici 2020. Pourtant des solutions existent comme l'explique à 20 Minutes, Rémi Hémeryck, délégué général de l’ONG SOS SAHEL qui œuvre depuis 40 ans pour améliorer les conditions de vie en Afrique.

La désertification s’est-elle accélérée ces dernières années?

Oui, la désertification continue, notamment en Afrique où se trouve aujourd’hui 70 % de l’importante surface des terres dégradées. Cela s’explique principalement par les sécheresses répétitives observées ces dix dernières années sous l’effet du réchauffement climatique: aujourd’hui la saison des pluies est plus courte et irrégulière. Il peut pleuvoir 100 à 200 ml/pluie à raison de seulement trois averses dans certaines zones qui connaissent du coup des inondations alors que d’autres font face à la sécheresse. Mais le phénomène s’explique aussi par de mauvaises pratiques culturales: la déforestation a privé les terres cultivées de couvertures végétales, les temps de repos ne sont plus respectés, ce qui diminue le rendement des terres années après années. Au final, la terre perd tous ses éléments nutritifs et toute sa matière organique: elle ressemble à du béton de couleur de rouge. Le sol devient lunaire.

Et les populations souffrent?

Oui cela a un impact sur la sécurité alimentaire. Et à partir du moment où les populations ne peuvent pas vivre dans leurs campagnes et sont obligées de migrer cela peut contribuer à créer une grande instabilité politique.

Que faire?

Malgré tout il existe des solutions pour réhabiliter les sols qui ne coûtent pas très cher: Pour 200 à 250 euros/ha on peut multiplier leur rendement par deux. Cela passe par des moyens mécaniques pour conserver l’eau avec des digues anti-érosives ou encore la technique du «zaï» qui consiste à casser la croûte d’un sol de glacis très érodé sur une profondeur de 20/30 cm pour y apporter des matières organiques, comme des déjections animales. On peut ensuite y planter des graines pour obtenir une nouvelle couverture végétale.

L’Onu préconise une «adaptation écosystémique» des terres agricoles dégradées. En quoi cela consiste-il?

Oui tout à fait, il faut envisager des solutions plus systémique: il faut recréer les conditions du milieu en restaurant les sols, en améliorant les pratiques agricoles mais aussi en permettant aux producteurs de stocker et de vendre leur production pour en tirer un revenu. Cela passe notamment par des formations, l’introduction de nouvelles espèces existant localement et le développement d’une diversité de production permettant de ne plus vivre seulement de monoculture et réduire les risques alimentaires. Remettre l’arbre dans les cultures permet par exemple de redonner de la fertilité à la terre, mais aussi de fournir d’autres aliments (comme le Moringa Oleifera dont les feuilles peuvent servir à rendre l’eau pure mais apportent aussi diversité et vitamines dans l’alimentation familiale même en période de sécheresse) ou même une source alternative de revenus (comme l’Acacia senegal qui produit de la gomme arabique utilisée dans de nombreux produits agroalimentaires): valoriser ce type de culture permet d’améliorer la couverture forestière de toute la région du Sahel mais aussi d’assurer la résilience dans les communautés grâce à un revenu additionnel pour faire face aux aléas climatiques ou à l’érosion des sols. Mais ces interventions doivent aussi être plus inclusives en associant l’ensemble des acteurs locaux, les ONG mais aussi les institutionnels et les entreprises pour investir sur le territoire africain. Il y a ce niveau de vrais progrès qui sont faits aujourd’hui.
Claire Planchard pour MCD

jeudi 5 juin 2014

Les pesticides tuent aussi les paysannes et les paysans...

Agriculture : une ultra moderne servitude



Les pesticides, armes de destruction massive Au début du XXe siècle, l’industrie a créé des armes chimiques qui ont fait des ravages pendant la Première Guerre mondiale. Des composés qui ont trouvé de nouveaux débouchés en tant que pesticides, dans l’agriculture. Avec plus de 60 000 tonnes de substances actives vendues en 2011, la France est le troisième consommateur au monde. En 2006, une étude réalisée sur neuf pesticides formulés a révélé que les effets toxiques sur les cellules humaines sont des centaines de fois plus importants que ceux causés par la seule matière active du produit, en raison de la non-prise en compte des adjuvants utilisés.
 
Diaporama - Dans le projet « Dystopia », constructions imaginaires et scènes incongrues font sourire ou tiquer l’œil. Mais derrière se cache un message inquiet : les paysans ne sont plus maîtres de leur destin.






Fin de la Deuxième Guerre mondiale. La France est dévastée. Il faut nourrir sa population. L’usage des engrais azotés de synthèse, mis au point à la veille de la Première Guerre mondiale pour fabriquer des explosifs, se généralise. Le système agraire de polyculture/élevage est jugé obsolète, et l’industrie chimique lourde assure désormais la fertilité des sols à la place du bétail. Avec le plan Marshall, les machines motorisées, déjà utilisées aux Etats-Unis, débarquent en Europe. Pour augmenter la superficie des parcelles, les terres sont remembrées, et on voit disparaître les zones tampons (zones humides, talus, haies). Les régions agricoles françaises se spécialisent une à une afin de simplifier les approvisionnements pour une industrie agroalimentaire en pleine expansion, tandis que s’éteignent nombre de bassins de production historiques. Une loi d’orientation agricole – la « loi Pisani » – réduit drastiquement le nombre d’exploitations en accélérant la disparition de celles jugées moins productives, un processus de concentration qui se poursuit encore aujourd’hui. Dans l’élevage, les surfaces en prairie disparaissent au profit du maïs fourrage, subventionné par une Politique agricole commune (PAC) instaurée par le traité de Rome en 1957.Mais le miracle vert touche ses limites. La simplification des itinéraires techniques et des assolements conduit peu à peu à une augmentation de la pression parasitaire sur les cultures et à un recours accru aux pesticides. Les agriculteurs, sans en prendre pleinement conscience, viennent de perdre en à peine un demi-siècle l’autonomie qui était la leur depuis des millénaires. L’industrialisation de l’agriculture a certes permis une explosion de la production agricole. Mais à quel prix ! La disparition accélérée des terres agricoles et des paysans, la dégradation constante de la qualité des eaux, l’appauvrissement général de la biodiversité, l’utilisation massive des pesticides, les conditions et conséquences de la production industrielle de viande, l’érosion et l’appauvrissement des sols, la modification génétique des organismes lèguent une facture gigantesque aux jeunes générations. Pour l’ingénieur agronome Marcel Mazoyer et la chercheuse Laurence Roudart, coauteurs d’une Histoire des agricultures du monde (Seuil, 2002), « toute politique agricole s’inscrit d’abord et avant tout dans un choix ». Celui des gouvernements successifs de la France montre, selon eux, « trop de méconnaissance et de mépris du passé, trop de hâte et de présomption novatrice, trop de productivisme purement quantitatif, trop peu de précautions humaines, écologiques et qualitatives ». Le projet Dystopia, coréalisé par Alexa Brunet (photos) et Patrick Herman (textes), en partie présenté dans les pages qui suivent, ne dit pas autre chose. —

Faites réagir vos proches, diffusez l'info !
Les rédacteurs :Alexa Brunet et Patrick Herman
Depuis dix ans, Alexa Brunet fait partie du collectif de photographes Transit, après avoir étudié à l’Art College de Belfast, en Irlande, et à l’Ecole nationale supérieure de la photographie d’Arles. Elle travaille pour la presse, tout en menant des travaux personnels. Journaliste indépendant, Patrick Herman est également paysan en agriculture biologique dans l’Aveyron. Il écrit sur la santé publique et l’agriculture. De leur rencontre est née une approche inhabituelle de l’actualité, associant images et textes. Du va-et-vient entre des scénographies décalées – où se chevauchent symboles et constructions imaginaires – et des textes rapportant des faits peut naître un nouveau regard facilitant la compréhension de ce qui advient aujourd’hui. Il ne s’agit pas de prophétie, mais de prospective.

mardi 13 mai 2014

Biovallée et Die 26150 : Fête des Jardins ce 1er Juin 2014...



Dimanche 1er juin 2014 : Fête des jardins à Die
« Ouvrons nos Jardins… »
Et toute la journée: Troc de graines et de plants, Marché aux plants,  Stand des associations, Expos…
Jardins familiaux de l’Aube
12h Ouverture de la fête des jardins
12 h Pique-nique partagé (ouvert à toutes et tous) Pensez à prendre vos assiettes, verres et couverts.
14h30-15h30 : Visite des jardins avec les jardinierEs
15h30 : Lecture de paysages 
16h30 : Atelier Compost
17h30 : Goûter partagé et apéro.
AIRE/ARCHER, Trésor de Die
Association et atelier d’insertion, débarras, vente... Tri et Recyclage, économie sociale, Objectif de Réinsertion (TRESOR).
Jardins familiaux de l’Aube
Nom du responsable : Silvère Lerouge
Aire : Adresse du siège : Quartier du Perrier - 26150 Die
Animateur Silvère Lerouge
Site Web : www.aire2i26.com
Archer : Tél. : 04 75 21 01 78 Impasse Alfred Nobel - BP 240
26106 Romans Cedex
Tél : 04 75 02 07 68
Fax : 04 75 05 38 10

Ecologie au Quotidien et Aire-Trampoline
Le Chastel 26150 DIE, Rhône-Alpes, France
Tel : 04 75 21 00 56       

Les Potagers Rares
Jardins Familiaux
Nom du président : Jean-Pierre Galle

Adresse du siège : Les Combes - 26150 Die
Tél. : 04 75 22 06 60